« Je vais changer... Je vais changer pour toi ! ♥ » - Cha Min-Seo -
Après avoir passé une journée à se balader dans Séoul, nous étions retournés à l'appartement, j'avais la tête remplie de beaux souvenirs et mes yeux brillaient à l'idée de pouvoir en créer d'autres. J'avais soudainement complètement changé ma façon de voir le monde et j'avais désormais un tout nouveau but dans la vie. Certainement parce que désormais j'avais quelqu'un à mes côtés qui me soutenait dans mes démarches. Je voulais à partir de maintenant lui prouver que je pouvais m'en sortir et que sa main tendue n'avait pas servie à rien.
« Ce jour-là ma vision a changé, ce jour-là mon regard envers toi a changé, comme-ci le monde que j'avais connu jusqu'à aujourd'hui n'avait été qu'un doux rêve et qu'aujourd'hui le monde réel se présentait enfin à moi. Peut-être que ce jour-là mon coeur c'était emballé trop rapidement, peut-être avais-je été aveuglée par ta gentillesse. Mais cela n'avait pas d'importance, parce que tu étais là et que tu étais devenu mon nouveau rêve... » - Cha Min-Seo -
Je me regardais devant le miroir de la salle de bain tout en brossant mes cheveux fraîchement lavé. « Je vais prendre autant soin de moi que de toi » disais-je en pensant à Byeong-Heon. Ainsi, un jour je pourrais repartir avec le sourire et tu seras soulagé à ton tour. « Min-Seo ? » m'appelle soudainement Byeong-Heon qui me sort alors de mes pensées. « Min-Seo ? » répète-t-il en ouvrant la porte de la salle de bain, ce qui me surprend tellement que j'en échappe ma brosse. Me sentant idiote face à lui je me dépêche de me pencher pour la rattraper mais me cogne la tête violemment contre le rebord du plan de travail, ce qui me fait tomber. « Oh ! » s'exclame-t-il en se dépêchant de m'aider à me relever. « Ça va ? » s'inquiète-t-il alors que je ferme un oeil tout en me frottant le front. « Aigoo... » ricane-t-il en relevant mes cheveux tout en passant sa main sur mon front. « Idiote ! » dit-il en me frappant gentiment au même endroit. « Aïe ! » gémissais-je alors qu'il ricane. « Ça va, tu n'as rien. Au pire tu auras un bleu. » continu-t-il alors que je lance un regard sur sa main posée sur ma taille. Aussitôt je me sens gênée et relève la tête jusqu'à lui, mais il ne semble pas en faire de cas. « Tu... Tu voulais quoi ? » lançais-je avec une moue d'enfant. « Ah oui ! » dit-il en enlevant soudainement sa main de ma taille. « Demain je dois rendre visite à mes parents. Tu seras toute seule mais, est-ce que tu pourrais aller faire quelques courses ? » dit-il l'air plutôt gêné. « Je suis désolé de te demander de faire les courses alors que ce n'est pas chez toi, mais ça me rendrait un grand service... » continu-t-il alors qu'un sentiment étrange me traverse. Une part de moi se sent enfin utile, et une autre se sent troublée par l'argent qu'il va me laisser. Aussitôt je me déteste de penser une telle chose. Surement avais-je trop vécu dans la rue, et la vue de l'argent me troublait. « C'est normal... » murmurais-je. « Hum ? » - « Je disais que c'était normal. Ça ne me dérange absolument pas, bien au contraire. » dis-je en m'approchant vers lui pour lui montrer ma détermination à l'aider. « Mais... » murmurais-je. « Mais ? » répète-t-il, attendant vraisemblablement une suite. « Tu n'as pas peur ? » lançais-je du tac-o-tac. C'est vrai, le vrai moi était comme ça, j'étais toujours franche et ne pouvait pas m'empêcher de dire ce que je pensais. « De quoi ? » - « De me laisser de l'argent entre les mains. Qu'est-ce qui te garantit que je reviendrais si tu me l'as donne ? » expliquais-je en tremblant de l'intérieur, pourquoi ? Pourquoi avais-je eu cette pensée ? « Parce que je te fais confiance. » affirmait-il en concluant le sujet, me laissant ainsi sans voix ; alors il reparti dans le salon alors que je restais bloquée devant de telle parole. Merci. Ce mot résonnait au creux de mon c½ur. Je regarde une dernière fois mon visage dans le miroir avant de ne sortir de la salle de bain, je referme la porte derrière moi, et découvre Byeong-Heon devant la télévision, mort de rire, comme toujours. Je me stoppe un instant fixant son merveilleux sourire. « Tu fais quoi ? » dit-il soudainement, voyant que je suis stagne. « Hmh... » dis-je en réfléchissant, puis je me précipite sur le canapé à côté de lui. Je le vois alors ricaner doucement avant de ne se replonger dans la télévision.
Je me réveille soudainement en entendant les pas de Byeong-Heon dans la cuisine, qui est non loin du clic-clac sur lequel je dors. J'ouvre un oeil en grimaçant et me relève doucement. Je le vois alors se stopper en me regardant. « Je t'ai réveillé ? Excuse-moi... » dit-il doucement, en prenant soin de ne pas parler trop fort. « T'inquiète. » lançais-je vulgairement en me levant. « Je ne voulais pas trainer au lit de toute façon. » lançais-je en me dirigeant vers la cuisine pour me prendre un grand verre de jus d'orange. « Tu ne manges pas ? » - « Pas envie. » répondais-je sèchement. [...] Après quoi il avait fini de se préparer et était parti rendre visite à ses parents. « Je rentrerais tard ce soir, ne m'attend pas pour manger. » avait-il glissé avant de ne partir. Il m'avait laissé de l'argent sur la table pour aller faire des courses. Désormais l'appartement était vide, je ne me sentais pas à l'aise, cette atmosphère me rappelait notre rencontre, lorsqu'il m'avait forcé à rester ici pendant qu'il allait en cours. Je me sentais mal et décidais de sortir toute la journée, histoire de me retrouver seule avec moi-même et de prendre l'air. J'enfile la robe que Fei m'avait passée et sort de la maison. J'avais pris le bus en direction de l'hôpital, en repensant au nombre de fois où j'y avais été par le passé. Je me sentais soudainement prise d'une vague de tristesse horrible, ma vision devenait trouble et mes larmes coulaient le long de mes joues alors que j'étais toujours assise dans le bus. Lorsque j'y pensais réellement cette époque ne remontait pas à si longtemps. Seulement plusieurs semaines. Je me sentais mal, tellement mal que je ne pouvais plus contrôler mes larmes. Comment ? Pourquoi ? J'angoissais et me rendais compte à quel point j'allais avoir du mal à vivre sans lui. J'étais désormais seule et je n'arrivais toujours pas à l'accepter. Soudainement une pensée me traverse. « Byeong-Heon... » murmurais-je, en repensant à cette journée où il m'avait empêché d'aller pouvoir le retrouver. J'avais ce sentiment de haine qui remontait le long de mes veines. Il était celui qui m'avait empêché de pouvoir réaliser son dernier rêve, qui m'avait empêché de le voir une dernière fois. Pourtant sans lui je ne serais rien aujourd'hui. On dit souvent que le sentiment de haine est celui qui se rapproche le plus de celui de l'amour, je commençais peu à peu à croire ces paroles. « Je ne peux pas le haïr... » pleurais-je comme une enfant torturée.
Puis finalement j'arrivais à l'arrêt de l'hôpital. Je descends en ayant une centaine de souvenirs qui refont surface en une seconde. « Min-Woo... » murmurais-je en serrant l'un de mes poings. [...] Je me décide finalement à entrer à l'intérieur où je découvre une des infirmières que je connais bien. « Min-Seo-ssi ? » s'étonne-t-elle en écarquillant les yeux tellement ça semble tenir du miracle que je sois encore vivante. Je l'a regarde alors, les yeux humides, et lui lance un petit sourire forcé, aussitôt je m'avance vers elle pour finir dans le creux de ces bras. Ça fait tellement de bien de revoir un visage familier. « Ttttt, regarde toi, tu pleures comme un bébé. » dit-il, surement pour me remonter le morale. « Essuies moi ces larmes. » continu-t-elle alors qu'elle me redresse et que je passe mes mains sur mes yeux pour les essuyer. [...] Nous avions fini par aller dans la cafétéria de l'hôpital, pour discuter autour d'un café. Je crois qu'elle était aussi heureuse que moi de me voir. « Tu es devenue plus jolie. » me dit-elle alors que je regarde la robe que je porte. « J'ai eu très peur tu sais, je pensais ne jamais te revoir... » dit-elle en se stoppant comme-ci une mauvaise pensée lui avait traversé l'esprit. « Je sais... beaucoup pense que je suis morte. » ripostais-je pour affirmer que j'étais devenue plus forte encore. « Ça aurait certainement soulagé plus d'une personne... » continuai-je alors que Hyorin semblait énervée et me coupe la parole. « Ne dis pas ça ! » s'énerve-t-elle. « Je t'interdis de dire des choses pareilles ! » continu-t-elle alors qu'elle baisse la tête. « Ne t'inquiète pas, j'ai bel et bien l'intention de vivre. Et un jour je me vengerais... » disais-je sans réfléchir. « Quoi ? » - « Je vais leur montrer que malgré qu'ils m'ont tout prit je peux encore vivre ! » expliquai-je alors qu'un esprit de vengeance commence à naître au plus profond de moi. « Min-seo... » commence-t-elle en attrapant mes deux mains. « Où vis-tu en ce moment ? Je me suis vraiment inquiétée pour toi... » répète-t-elle. « Ne t'inquiète pas, il y a des gens là-haut qui ne m'ont pas abandonné... Ils m'ont offert le plus beau cadeau du monde. » exprimais-je sans détailler plus. « Tu es sûre ? Sinon je connais quelqu'un qui pourrait t'héberger... » reprend-elle. « Je te remercie, mais j'ai déjà trouvé quelqu'un. » dis-je, je voulais désormais me focaliser uniquement sur Byeong-Heon.
Soudainement un silence se fait sentir, je sais que Hyorin aimerait me questionner sur un tas de choses mais elle est trop douce et gentille pour le faire. Parce qu'elle sait qu'elle me blesserait en me les posant. Pourtant, elle était la seule avec qui je pouvais encore en parler. J'avais envie de crier ma peine, de hurler la douleur que j'éprouvais et la haine que j'avais pour ce monde terrifiant. J'aurais voulu tuer tous ceux qui avaient ruiné ma vie, mais je ne le pouvais pas. « Min-Seo je... » commence-t-elle avec un regard gêné. « Ne t'excuse pas s'il te plait, je ne veux pas les entendre. » lançais-je avant même qu'elle ne sorte un mot. « Je ne peux pas, si je ne le fais pas maintenant je ne pourrais plus jamais me regarder en face. » explique-t-elle alors qu'elle lève les yeux en l'air, je les voyais briller, surement dû à quelques larmes. « J'aurais tellement voulu faire quelque chose. » dit-elle en partant dans un sanglot de larme. Immédiatement je l'attrape dans mes bras pour la rassurer. « Ce n'était pas ta faute, je sais que tu as fait tout ton possible. Tu as été géniale, je t'assure ! » révélais-je afin de la consoler mais également pour exprimer ce que je ressentais réellement.
« Je reviendrais te voir. » lui avais-je glissé juste avant de ne repartir. Ma vie continue et je ne tiens plus à revenir dans cet hôpital rempli de souvenirs tous plus triste les uns que les autres. Cet endroit où j'avais passé des heures et des heures à prier. Pourtant, ça n'a rien changé, pensais-je alors que j'attendais à nouveau que le bus arrive. [...] Je me rends dans un supermarché au coeur de Séoul en suivant la liste que Byeong-Heon m'avait laissé avant de ne partir de l'appartement. Je me rendais compte que j'avais vraiment eu beaucoup de chance de le croiser ce jour-là. Même si nous ne nous connaissons pas il avait confiance en moi et me laissais vivre chez lui et manger à ses frais, je ne savais pas comment le remercier. Mais j'étais bien décidée à lui rendre l'appareil. [...] Je finis mes courses et finis par me balader dans les ruelles de Séoul, celle où tous les cafés et marchands sont installés. J'avais l'habitude de me balader ici avec ma famille lorsque nous en avions le temps et la possibilité, c'était très rare mais ils restent de chaleureux souvenirs que je garde précieusement au fond de mon coeur. Soudainement l'odeur du café m'interpelle. Je me stoppe et tombe devant un petit café tout mignon, avec de grandes bais vitrées et des petites tables de toutes les couleurs. « Rainbow Coffee ? » lisais-je en insigne, c'est amusant. Je regarde l'intérieur et décide finalement d'y aller faire un tour. Après tout, je viens de recevoir ma paye hebdomadaire, je peux bien m'autoriser ça, de plus cela faisait bien longtemps que je n'avais pas bu un café. J'entre alors, et lance un bref « Bonjour » à l'homme qui est de dos. « Oh, Bonjour Mademoiselle. » me salut-il en se tournant, je découvre alors le visage d'un jeune homme dans mes âges. Je m'installe sur l'une des petites tables en posant mon sac de course sur une autre chaise ; c'est étrange, il n'y a personne. « Vous désir... » s'arrête-t-il sans même continuer sa phrase, je tourne alors ma tête vers lui alors que je jetais un rapide coup d'oeil à la carte affichée en grand dans le fond du café. Je le regarde alors et me rend compte que je l'ai déjà vu quelque part. Je le vois alors toujours muet alors que la situation devient quelque peu gênante. « On s'est déjà rencontré vous vous rappelez ? » - « Je vais prendre un café macchiato s'il vous plait. » dit-on en même temps. Il semble vouloir lancer une conversation alors que je tenais à écourter cette situation. « Je... Oui, peut-être, je ne me souviens pas très bien. » dis-je en souriant faussement. Il me fixe alors que je ne me souviens pas où j'aurais pu voir son visage auparavant. « Attendez ici ! » dit-il en courant vers une porte. Je ne comprenais pas ce que me voulait ce serveur, mais je commençais sérieusement à me sentir mal à l'aise.
Brusquement je l'entends revenir. « Tenez... » me dit-il en me tendant sa main. Je regarde ce qui se trouve à l'intérieur et découvre un bracelet avec des petites notes de musiques. J'écarquille les yeux en le voyant et relève rapidement ma tête jusqu'à lui. « Où l'avez-vous trouvé ? » demandais-je aussitôt alors qu'il dépose celui-ci dans ma main. « Dans le bus... » dit-il timidement. « Bon, je vais vous préparer votre café macchiato. » continu-t-il en retournant de l'autre côté du comptoir. Je fixe alors le bracelet et réalise alors que je l'avais perdu sans même m'en rendre compte alors que ce bracelet a une importante particulière à mes yeux. Je me sens à la fois horrible et vraiment soulagée. Je crois que quelqu'un là-haut veille véritablement sur moi. [...] « Et voici. » m'annonce le serveur en posant le café sur la table. « Comment... » débutais-je en me stoppant un instant avant de ne reprendre le reste de ma phrase. « Comment avez-vous su que c'était à moi ? » terminais-je. « Vous étiez juste à côté de moi, et j'avais vu ce bracelet à votre bras. » dit-il alors que soudainement je me souviens de cet instant. C'était ce jour-là, le jour où je me suis rendue à l'hôpital en bus et que celui-ci était resté en panne pendant un certain temps. Je me souvenais désormais de ce jeune homme assis juste à côté de moi. Je me demandais soudainement comment il avait réussi à me reconnaître alors que ce jour-là j'étais dans un piteux état. « Ah ! » s'exclame-t-il en posant son plateau sur son bar pour finalement revenir vers moi. « Je suis désolé mais l'attache est cassée. » m'explique-t-il alors que je regarde et découvre en effet qu'il n'y a plus d'attache, j'avais certainement dû faire un mauvais mouvement avec le stress qui trônait en moi ce jour-là. « Ce n'est pas grave, je vous remercie. » exprimais-je en me sentant reconnaissante envers cette personne qui m'avait rendu mon trésor.
J'avais alors bu mon café micchiato sans m'arrêter de fixer mon bracelet, me rappelant de centaines de souvenir. J'avais parfois l'impression d'être prisonnière de mon passé, je ne pouvais pas y échapper, chaque jour il y avait quelque chose qui me rappelait ces horribles souvenirs. Je détestais vraiment le tournant qu'avait pris ma vie depuis cet incident. J'avais une vie sans soucis, une vie normale, une vie remplie de bonne chose, alors pourquoi avait-il fallut qu'elle tourne ainsi ? Pourquoi tout s'était effondré en quelques mois ? J'avais l'impression que quelqu'un essayait de me tester, mais je voulais lui montrer que j'étais apte à surmonter cette épreuve plus que déchirante et qui avait quasiment faillit causer ma perte. Puis finalement, j'avais quitté ce café, en me disant qu'il y avait une éternité que je n'avais pas pris soin de moi comme ceci, en m'offrant une petite pause et en me détendant de la sorte. Je passe devant une boutique et me stoppe devant l'une des vitrines, non pas que cette boutique m'intéresse mais plutôt parce que je venais de revenir à la réalité. En effet, je n'avais pas remarqué jusqu'à maintenant à quel point j'avais pu maigrir en quelques mois seulement. Je trouvais ma silhouette horrible. Soudain, je regarde le sac de course que j'ai toujours avec moi et me rend compte que cela fait un certain temps que je n'avais pas mangé un vrai repas bien consistant, en effet je n'arrivai quasiment plus à avaler de grandes quantités de nourriture. « Je vais redevenir la moi d'avant ! » affirmais-je en face de mon reflet. « Fighting ! » dis-je en m'efforçant d'arborer un sourire.
J'entre alors dans l'appartement plus déterminée que jamais. Aussitôt je range les courses et récupère une petite pince dans le but de réparer mon bracelet par un quelconque moyen. J'essaie tant bien que mal, mais il me faudrait une nouvelle attache. D'un coup, je pense à la boutique où je travaille. « Il aura certainement quelque chose comme ça... » pensais-je en posant le bracelet sur le plan de travail afin de ne pas y toucher en attendant demain. Finalement, j'avais avalé rapidement quelque chose et avait fini par me coucher en voyant qu'il était déjà minuit et que Byeong-Heon n'était toujours rentré.
PDV ~ Byeong-Heon.
Les minutes passent et je commence à me demande sincèrement s'il ne lui est pas arrivé quelque chose. Aussitôt j'attrape ma veste et sort de l'appartement. Je monte les marches de l'escalier deux par deux et après un instant d'hésitation je sonne à la porte de Fei. « J'arriveeee ! » hurle-t-elle à l'intérieur de son appartement. « Oui ? » - « Hmh.. » me grattais-je la gorge en passant ma main dans mon cou, l'air un peu gêné. « Tu n'aurais pas vu Min-Seo ? » tentais-je en me demandant pourquoi j'étais planté ici à lui demander une telle chose alors qu'il y avait de fortes chances qu'elle ne sache pas où elle est. « Non, pourquoi ? » s'inquiète-t-elle en ouvrant en plus grand sa porte. « Non, rien. » dis-je en hésitant. « Elle n'est pas encore rentrée... » continuais-je doucement, ne sachant trop quoi faire. « Tu t'inquiètes ? » dit-elle en me fixant, arborant un petit sourire que je comprends très rapidement. « Je... NON ! » affirmais-je aussitôt. « J'espère juste qu'elle n'est pas en train de causer des problèmes quelque part. » dis-je sans réfléchir, et après réflexion je ne sais toujours pas pourquoi j'ai dit une telle chose. Je savais très bien que ce n'était pas le cas, et j'étais plutôt inquiet par ses façons d'agir. « Laisse, je vais la trouver... » terminais-je en descendant les escaliers afin de la chercher dans le quartier. Soudainement je me stoppe et repense à la dernière fois qu'elle avait disparu. Sans même réfléchir une seule seconde je fonce sur le toit de l'immeuble. Je monte les marches tellement vite qu'une fois en haut je ne peux m'empêcher de me retenir les côtes, je reprends mon souffle un instant et m'avance vers elle, elle est assise une fois de plus sur le rebord de l'immeuble. « Tu étais là ? » lançais-je, alors qu'elle ne prend même pas la peine de se retourner. Alors, pour insister je m'assois à ses côtés tout en soufflant d'énervement. Je n'aime pas sa façon d'agir avec moi. « Le ciel est beau ce soir... » dis-je en levant ma tête au ciel, les sourcils froncés. J'étais déjà bien assez énervé par mes parents, je ne voulais pas qu'elle en rajoute une couche. « Tu n'es pas rentré hier soir ? » m'adresse-t-elle soudainement la parole, mais je ne bouge pas d'un poil et continu de contempler les étoiles. « Non, mes parents mon retenu. » lançais-je froidement. « Je ne pouvais pas leur dire que quelqu'un chez moi m'attendais... » continuais-je afin de lui faire comprendre qu'elle vit chez moi mais qu'officiellement elle ne devrait pas y être. Puis après quelques secondes elle se leva et me sorti un léger « Je m'en fiche » avant de ne partir. Je l'a regarde repartir et ne comprend vraiment pas ce qui se passe dans la tête de cette fille. Je ne l'a comprend pas. Parfois elle semble fragile et je ressens l'envie de l'aider et par moment elle est irritante et j'aimerais l'a remettre la place. Pourtant j'ai l'impression d'être prisonnier et de ne plus pouvoir revenir sur ma décision. J'ai accepté de l'aider alors autant le faire jusqu'au bout. Alors, je me lève à mon tour et rejoins l'appartement où elle se trouve déjà. Je referme la porte et la regarde avec persistance sans m'en rendre compte. Nous ne nous étions plus adressé la parole le reste du temps et plutôt énervé je l'avais regardé avec un regard désagréable tout le long de la soirée. J'avais l'impression qu'elle était également énervée par quelque chose, mais je ne tolérais absolument pas qu'elle passe ses nerfs sur moi, c'est ainsi que la journée s'est terminée. Je ne savais plus où j'en étais, je ne savais plus si j'avais pris la bonne décision... Pourtant, il était trop tard.
Le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil nous étions tous les deux dans une humeur plus amicale. Nous n'étions finalement pas si diffèrent l'un de l'autre et elle était après tout aussi humaine que moi. Nous avions tous les deux nos petits problèmes qui nous poussaient à être désagréables envers les autres. Pourtant, j'avais l'impression que la communication était vraiment difficile entre nous. Peut-être parce que nous étions jeunes et que la situation que nous vivions était vraiment spéciale. Nous ne pouvions en parler à personne, et par ailleurs, personne ne pourrait comprendre ce que nous vivions en ce moment même. Mais peut-être étais-je trop dur envers elle ? Elle qui était la personne la plus seule que je connaissais en ce monde. Car après tout, j'avais la possibilité de me libérer en parlant de cette situation à Sungjong, mais elle, qui avait-elle pour parler ?
Samedi matin, après une semaine plutôt calme et un silence quasiment constant entre nous ; Min-Seo m'adresse la parole : « Tu as prévu quelque chose aujourd'hui ? » me réveille-t-elle de mes pensées. « Huh ? » sursautais-je alors que nous petit-déjeunions. « Hmh, je dois aller voir un ami aujourd'hui, pourquoi ? » développais-je en prenant un air sérieux et en continuant mon repas par la même occasion. « Oh, je vois... » s'exclame-t-elle en hochant la tête de bas en haut. « Tu voulais faire quelque chose en particulier ? » osais-je lui demander en voyant qu'elle a un petit air déçu. « Non, je ne vois pas comment je pourrais prévoir quelque chose... » murmure-t-elle en baissant les yeux avec une moue toute triste. « Tu veux venir avec moi ? » lui proposais-je sans réfléchir. Elle relève rapidement la tête surprise par ma proposition. « Pourquoi ? » me questionne-t-elle bêtement. « Je ne sais pas... Histoire de sortir un peu de l'appartement. » lui expliquais-je. En effet, je pensais que ce n'était pas bon de rester enfermer ici trop longtemps. Elle avait besoin de sortir, de prendre l'air, et de voir de nouvelles personnes, ainsi peut-être sera-t-elle plus sociable ? Je ne savais pas, je ne savais plus, j'étais vraiment pris d'un doute et pourtant je voulais croire que cette situation allait s'arranger rapidement. Elle ne me répondait pas, mais je voyais un léger sourire s'afficher sur son visage. Je pense que nous avons tous besoin que quelqu'un prenne soin de nous, et je revoyais soudainement cette image d'elle lors de notre première rencontre. Elle était si faible et si seule. Finalement, je crois que j'avais eu pitié d'elle, car j'aurais voulu qu'à sa place quelqu'un me tente également une main. Alors, je souris à mon tour en voyant que ceci semble la réjouir.

Tubish-Soonja, Posté le dimanche 23 juin 2013 06:55
Vivement la suite :3
Merci de m'avoir prévenue :)
Bisous & bonne continuation~